« Enfin ! » -se diront tous les amateurs de jazz- un film grand public qui aborde des sujets pas souvent vus sur le grand écran.

Cette hymne à la cruauté du milieu musical professionnel apporte une vision différente des films désespérément à l’eau de rose ou n’importe qui peut devenir un rock star en trois accords ou avec une jolie voix.

L’ascension au meilleur niveau ne se fait pas que sur des coups de chance, et ce film a le mérite de le montrer. Malheureusement, c’est bien là tout ce qu’il arrive à montrer.
En effet, en dehors d’une morale innovante et d’un jeu d’acteur pas trop mauvais de Miles Teller, il est difficile de retenir quelque chose de bon d’un film qui promettait tant.

Une bande son limitée à quelques classiques, rien de fou pour un film musical, une histoire qui met du temps à s’installer sans réellement
connaître d’intrigue ou de suspens.

 

On suit simplement l’histoire du jeune Andrew, pleins d’espoirs, dans quelques péripéties, soit trop évidentes, soit complètement hors contexte.
Plus grosse déception enfin, voir un film relevant la folie et l’éxigeance des musiciens jazz en studio sans parler une seule fois de Mingus et sa petite histoire avec Juan Tizol et la fameuse hache en 1953, par exemple.

J’ai donc du mal à vous conseiller d’aller le voir, pour les amateurs de musique en général, faites-vous Round Midnight
Et pour les jazzmens, ressortez un bon vieux vinyle comme Monkey Jungle du roi Duke, histoire de profiter pleinement d’une superbe version de « Caravan ».

 

 

Par Renaud Alouche