Un an que leur album Sylva est sorti, et revoilà déjà Snarky Puppy,
avec un nouveau projet, et plein d’invités de marque !
La formation de jazz-funk formée en 2004 à Denton, TX, propose son dixième album, faisant suite à un projet lancé en 2013 avec Family Dinner – Volume One, qui avait été un savant mélange de genres.
Les adeptes du concert au casque ont invité des artistes variés pour ce nouvel
opus, de David Crosby à Salif Keita, en passant par Becca Stevens ou même Chris Turner.
Family Dinner – Volume Two est donc un enregistrement live regroupant les 18 membres du groupe, plus 35 musiciens ou chanteurs invités pour l’occasion au Studio Moffou de Bamako.
Les quelques spectateurs alors présents étaient munis, tout comme les musiciens, de casques audio, le résultat final est un film-concert d’une heure et demie.
David Crosby, invité sur la chanson « Somebody Home » partage avec nous son avis sur le projet:
“Snarky Puppy est fort probablement le groupe le plus avancé au monde … sans aucun doute le meilleur que je n’ai jamais vu et entendu”
On va donc revenir sur ces 13 tracks faisant de cet album une création hors-normes, en commençant par « I Asked », introduction en douceur avec la nyckelharpa du suédois Olov Johansson, suivie par la voix enchanteresse de Becca Stevens.
Après les inspirations nordiques, le groupe nous amène en Afrique, avec notamment « Soro », regroupant Salif Keita, Carlos Malta et Bernardo Aguiar pour une chanson envoutante, entre ses choristes et la voix tranchée de Keita, cette chanson se déroule en deux parties, avec une belle transition nous amenant ensuite dans un rythme effréné.
Puis c’est au tour de “Don’t You Know” de nous suprendre, avec Jacob Collier et Big Ed Lee à la baguette, ce morceau aux allures de jazz fusion des années 80, propose un groove intéressant.
Le concert prend une pause de rythme sur « Somebody Home », une belle ballade folk très bien orchestrée par Michael League,
le producteur de l’album. Dans l’ensemble, on retrouve avec plaisir la touche de Snarky Puppy, avec des
instrumentations et arrangements complexes et minutieux, qui rendent le tout très complet.
Cependant je serais moins enthousiaste que pour les précédents opus du groupe, car même si ce concert est mené d’un bout à l’autre avec une précision
extraordinaire et une excellente homogénéité malgré le mélange des genres, je pense que ce dernier est réservé pour une expérience globale, comprenant la vidéo et l’audio au casque.
En effet, en dehors de quelques chansons étonnantes comme « I Remember » et son intro sortie tout droit de Super Mario, ou « One Hope » avec l’énergie électro-pop de Knower, l’ensemble constitue une prestation live déroutante, bourrée d’inspirations diverses. C’est ce qui rend cet opus difficile à écouter si on ne rentre pas dedans à 100%, Snarky Puppy fait donc le choix de proposer un style d’écoute à ses auditeurs leur permettant de profiter de toute la qualité de leur musique, ce qui n’est pas forcément en corrélation avec les habitudes d’écoute actuelle, malheureusement.
Je ne peux donc que soutenir la démarche, en vous conseiller d’acheter le DVD de ce concert, et puis de faire un tour sur les dates de concerts, le groupe passant régulièrement en Europe.
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