Le mois de Mars fête le retour en puissance du bassiste légendaire Marcus Miller, avec un film-documentaire réalisé par Patrick Savey, et un album produit par le label Blue Note, sorti le 16.

L’ancien élève du grand Miles Davis, partageant régulièrement la scène avec des noms tels que Wayne Shorter, Herbie Hancock ou encore Jaco Pastorius, dispose d’inspirations musicales sans limites, comme on a déjà pu le voir dans son précédent opus Renaissance, sorti en 2012.Les 11 titres proposés sont un concentré de cultures, invitant l’auditeur à se lancer dans un voyage musical, accompagné par le son chaud de la basse de Marcus.

On retrouve aussi quelques reprises, comme une très belle version de « Papa was a Rolling Stone », initialement du groupe The Temptations, instrumentalisée ici dans une rythmique détonante, apportant au titre une tout autre approche.

 

 

« I Still Believe I Hear » est de même un très beau clin d’œil à une version originale de Georges Bizet, amenant un autre bout de culture dans cet album.
On se plait donc a retrouver les nombreuses inspirations du bassiste, ce dernier expliquant ceci en interview :

« Ma volonté principale était de remonter à la source des rythmes qui font la richesse de notre héritage musical, de partir de l’Afrique pour les suivre, comme à la trace, jusqu’aux Etats-Unis. Ce périple nous a menés du Mali à Paris, de La Nouvelle-Orléans à Sao Paulo, en passant par les Caraïbes. J’ai eu le bonheur de collaborer avec des musiciens maliens, burkinabais, brésiliens, trinidadiens… »

En conclusion, encore une belle réussite pour Marcus Miller, abordant de nouveaux styles musicaux en conservant une recette qui marche, ce qui donne des morceaux liant rythmes africains et guitare électrique en disto. Il me manquera personnellement une création comme le «Jekyll & Hyde » proposé dans l’album précédent pour que cet Afrodeezia soit parfaitement complet.

Ce brassage de culture auditif est en tournée mondiale toute cette année, et les dates sont disponibles ici.

 

Par Renaud Alouche