N’étant
pourtant pas du tout dans mon habitude de vous parler d’œuvres peu
récentes, cet article est dédié à un livre fêtant tout juste ses 95 ans.
Jonglant entre intemporalité et génie, Jésus-Christ Rastaquouère est le grand texte représentant le mouvement dada parisien du début 20ème.
Francis Picabia,
principalement connu pour ses talents de peintre, fait ressortir dans
ce recueil de pensées une tendance dont il est à l’image : brillant,
scandaleux, provocateur, désinvolte.
Rejetant
toute forme d’autorité, l’auteur pose, au long de ces quelques
chapitres regroupés en une vingtaine de pages, ses interrogations et
affirmations sur l’art, les artistes, l’amour, les croyances, bref, sur
la vie.
Bien en avance sur son ère, Picabia intègre certaines lignes d’autres auteurs, tels que sa femme, appuyant donc sa pensée décalée et dérangeante pour l’époque.
On peut y retrouver certains concepts tels que celui-ci :
« L’erreur du public est de regarder les œuvres modernes, comme un rébus dont il faut découvrir la clé.
Il n’y a point de rébus, il n’y a point de clé. L’œuvre existe, sa seule raison d’être est d’exister »
Cette citation issue des publications de Gabrielle Buffet-Picabia
nous donne clairement la volonté de l’auteur de remettre en question
beaucoup d’acquis, principalement dans le domaine de l’art.
Je
me permets donc très modestement de conseiller cette lecture, parue
initialement à 4000 exemplaires, ces quelques pages vous permettront
d’adopter une vision critique sur l’art, et bien plus.
Etant évidemment compliqué à trouver en version reliée, vous trouverez ici le lien vers la version numérique.
En vous souhaitant une bonne lecture.
Sur les réseaux