
Dès le départ, avec “Boys & Girls” en 2012, les membres du groupe Alabama Shakes n’ont jamais caché qu’ils étaient des créatures du « Nouveau Sud » des Etats-Unis.
Du blues à l’ancienne, un peu de soul, de gospel et de country qui coulent dans leurs veines, le tout mis en pratique dans un style rock moderne.
Avec un nouvel opus en 2015 nommé « Sound & Color », ils se sont libérés de toutes les contraintes de genres, pour offrir au public douze
chansons de styles très variés.
chansons de styles très variés.
On aurait pu s’attendre à un LP peu homogène, avec une faible cohérence … mais que nenni, le groupe est parvenu à créer un désordre vivifiant, un peu comme l’annonce le titre de l’opus.
Rempli de couleurs extrêmement variées, cet album prend le pied sur le précédent, souvent estimé plus austère ou froid. Alabama Shakes parvient ici à transmettre une vraie fièvre à son auditeur, avec un groove détonnant, entre country et punk, jouant entre lumières et contrastes des morceaux avec une précision déroutante.
On peut retrouver un funk sans limites dès la deuxième track « Don’t Wanna Fight », autant qu’une soul profonde et mélancolique sur « Gimme all your Love », le tout est orchestré par une ambiance psychédélique, quasi liquide, qui nous conserve dans cet univers de contrastes tout au long de l’écoute.
C’est avec ces étranges fioritures que le groupe formé en 2009, à Athens, Alabama, arrive à s’insérer dans son temps, tout en conservant tout son charme et ses inspirations originelles. Ils jouent du soul-rock sudiste à l’époque ou le passé se confond avec le présent, et réussissent à combiner les deux pour proposer un son neuf, et étonnamment frais.
Je ne pouvais donc pas passer à côté d’un tel album, rivalisant d’ingéniosité avec Curtis Harding, qui lui aussi a décidé de surfer sur cette vague qui déferle sur le monde de la musique avec une énergie incontrôlable. Pour écouter l’album, ça se passe ici.
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