À 22 ans, la chanteuse originaire de Charlotte a déjà le soutien de Kendrick Lamar, DJ Ski et Dres du groupe Black Sheep. Avec deux mixtapes à son actif, Ivy Sole nous fait découvrir son univers avec la sortie de son debut album, 12 tracks sont au programme.

Fraichement diplômée de l’Université de Pennsylvanie, la jeune rappeuse est parvenue à jongler entre les bancs d’école et les studios d’enregistrement avec brio, et ça depuis ses 16 ans. En dehors de quelques diplômes sur son curriculum, ses années ont vu naître le projet musical d’Ivy Sole, avec la sortie de son premier EP en juillet 2012, sous le nom Exquisite Corpse.

 On retrouve deux noms à la production : Xander Chief et Ionquest. Ils parviennent à structurer la voix de la chanteuse autour de beats légers, sublimant l’aspect poétique des tracks
Dès le départ, Mlle Sole ne cache pas son engagement personnel, sa plume défend notamment la place de la Femme dans notre société, mais parle aussi d’amour, de sa vie … UPenn l’amènera sur le devant de la scène, avec le projet Excelano, proposant aux étudiants de présenter des projets poétiques, certains d’entre eux finissant à la Maison Blanche, ou sur HBO.

Dès ses premières années de fac, on peut entendre l’engagement féministe d’Ivy Sole, comme dans cette vidéo avec Victoria Ford (pensez aux sous-titres).


“Word around town is real rap is on the way.”


Voilà qui nous amène au sujet du jour, la sortie du premier album de la rappeuse originaire de Charlotte. En effet, Eden, avec ces douze tracks, marque l’arrivée officielle du nom d’Ivy Sole dans le grand océan qu’est le monde du hip hop aujourd’hui.
Avec des inspirations variées telles que P.Diddy, Jay-Z et IonQuest entre autres, cet opus propose un ensemble varié.

On y trouvera même du Alicia Keys, puisque le quatrième titre de l’album s’appelle « You Don’t Know my Name », reprenant ingénieusement à son compte un sample d’un des plus grands succès de la diva soul.

Chaque track complète le panel vocal de la jeune rappeuse, naviguant aisément entre la poésie d’Akua Naru et le flow de RapSody, pour donner un résultat bien propre à Ivy Sole, qui tente de trouver sa place sur la scène hip hop.
L’implication de ses opinions personnelles est claire dans cet opus, les chansons fleurissant en suivant une trame logique dans ce jardin d’Eden, passant entre autres par des titres comme « Garden » avec son rythme aérien et léger, ou « Master Plan » marquant un flow pur, sur un beat entêtant.

 

“I’m still figuring love out, what love means to me and how it manifests in my life,
and I’m open to taking that journey with anyone who wants to listen.”
 

On posera quelques secondes le nez sur la rose du jardin, nommée « Dream Girl », la track nous emmène voyager avec une guitare clean ensoleillée, une ligne de basse à la Al Green et une voix pincée, forte en émotion.

Eden est donc une sortie à découvrir, sa fraicheur apportant un petit rayon de soleil sur le printemps musical, et même si on peut ressentir le manque d’expérience de la chanteuse pour ses débuts, il ne fait aucun doute qu’elle est partie sur des bases solides pour construire son univers musical, dans son jardin. Voilà un nom à surveiller, l’ombre qui couvre le jardin d’Eden n’est plus très loin de tomber.

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Par Renaud Alouche